lundi 8 décembre 2014

Baby, I've been waiting, I've been waiting night and day. (Leonard Cohen)

Quand on perd le contact avec une personne pour laquelle on a de l'affection, beaucoup d'affection depuis le début de sa vie, on trouve de toutes petites façons  de se maintenir  en tenant un fil ténu de liaison à sens unique: dire son nom dans le silence, regarder des photos,  publier des mots ou des dessins faits par elle, espérer en dépit de la raison pour rester présent, présent en amour, en vie. On  se prend sur le fait de croire à tort qu' aimer sans rien demander en échange pourrait un jour comme par télépathie ou pensée positive rapprocher et peut être réconcilier un peu avant l'échéance de vie.

Mais un jour est là où on ne peut plus rien offrir, rien virer. Viendra celui où les numéros de téléphone et l'adresse seront inconnus.

Puis se dire: je veux vivre encore, je veux plus souffrir d' être tenue à distance haineuse pour une impulsivité maladroite et des erreurs énormes d'éducation, je refuse de souffrir pour mon passé gaffeur.

Résolution d'un temps jusqu'au souvenir qui afflue soudain en bouffée sans s'annoncer, un rien du tout qui redevient tout, tout à trac sur l'écran noir des nuits au sommeil artificiel.